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Prince du Fleuve Congo
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16 mai 2008

Les "CONS-GROS-LAIDS"

Foutus «Cons-Gros-Laids » que nous sommes ! Pardonnez cette éructation, mais tout MAC que je suis, je ne peux m’empêche de chercher des verges pour une auto-flagellation. La question de la congolité de « l’espoir du Congo » me taraude l’esprit au même titre que d’autres questions cruciales sur le Congo de mes Pères me hantent jours et nuits. Selon certains, il apparaît inutile et inopportun, voire déraisonnable, de « perdre son temps en vaines conjectures » sur cette histoire de filiation kabilienne. Et c’est alors que je m’insurge ! Mon sang ne fait qu’un tour et je vois rouge.

On ne peut décemment pas nous mettre des œillères de force pour canaliser nos pensées et nos réflexions sur un sujet qui dérange car dans son fondement réside une grande partie des causes de la situation actuelle du Congo. Je vois bien à ce stade la moue réprobatrice qui s’affiche sur le visage de certains qui arguent que la déchéance de notre pays est imputable dans sa plus grande part à Mobutu et son idéologie de prédation qui a sévit sur le Zaïre pendant plus de trente ans. Je ne nierai pas cette vérité de Lapalisse, mais je rétorquerai que nous vivons actuellement dans la perpétuation de ce modèle mobutien par ceux qui nous ont fait miroiter, par le truchement de fallacieuses promesses, un changement « aradjical » et des lendemains meilleurs. Meilleurs car eux se présentaient comme porteurs de valeurs aux antipodes du système de gouvernance du Maréchal. Regardons bien l’état actuel de notre patrie et osons encore apporter de l’eau au moulin de ceux qui nous crachent sans honte que « le pays va mieux qu’il y’a un an et beaucoup mieux qu’il y’en a quinze ».

Cons que nous sommes car toujours prompts à avaler de telles sornettes, ou tout du moins à rester assis bien tranquillement alors que notre intellect nous hurle la révolte. Certains, en toute conscience, avalent ces infamies en avançant l’excuse de la faim, de la misère qui les forcent à regarder ailleurs lorsqu’ils se trouvent face à ces mandrins qui nous couvrent de leurs divagations. Ils sont au pays, ils souffrent, leurs parents souffrent, leurs enfants souffrent. Ils ont, dixit eux-mêmes, « d’autres chats à fouetter ! ». Oui, cette expression consacrée est devenue l’excuse numéro deux d’une large majorité de gens qui subissent chaque jour les affres les plus durs de la vie au Congo-Kinshasa. L’excuse numéro un, étant plutôt une démission généralisée dans le chef des congolais pour ce qui regarde les choses du pouvoir. On nous sert du « que feriez-vous de mieux à leur place » ou du « vous, vous ne savez que parler » à longueur de temps et si nous avons l’audace d’élever nos voix pour dénoncer le foutoir qui règne au Congo-Kinshasa aujourd’hui, on nous taxe de « reculeurs » et d’aficionados du mobutisme.

Foutus cons que nous sommes ai-je dit plus avant ? Oui ! Mais cela ne signifie pas que nous le restions jusqu’à la fin des temps.

En fait, que nous opposent nos contradicteurs comme arguments lorsque nous interrogeons sur le cas K ? En fait, ils nous servent les sempiternels arguments de la distraction, de la futilité et de l’échelle d’importance du problème vis-à-vis des problèmes gigantesques auxquels le pays est confronté. Et ils poussent souvent jusqu’à nous replonger dans le passé mobutien. Mais, et cela ne souffre pas la moindre contestation dans l’esprit de la logique cartésienne, poser la question de l’identité (et donc la problématique de la filiation et de la nationalité) de K, c’est poser la question récurrente et d’importance de la légitimité. Légitimité dont la racine étymologique est lega, c’est-à-dire LOI.

La LOI, mes amis ! Ce mot qui referme en lui le fondement de la civilisation et qui est le soubassement de la vie en communauté, ce mot qui représente l’ensemble des règles que tous doivent suivre afin d’offrir à la communauté une vie harmonieuse de paix et de développement.

Mais chez nous, depuis la nuit des temps, la Loi est continuellement violée. Et le viol de cette Loi a atteint des sommets insoupçonnés depuis l’avènement de l’afdélisme et de la cohorte d’aventuriers (selon LDK) réunit en un conglomérat de malfaiteurs-prédateurs et qui s’est abattu sur le Congo-Kinshasa comme les Dix Plaies de Dieu sur l’Egypte. Le paroxysme de l’impunité actuelle des puissants et de leurs serviteurs est le prolongement dans la continuité de ce qui se faisait sous Mobutu. Pour paraphraser le tristement célèbre général Janssen, « après Mobutu = avant Mobutu ». Personnellement je forcerai le trait en disant « après Mobutu = pire que pendant Mobutu ». Ceux qui me disent que je mens n’ont qu’à s’adresser aux familles des cinq millions de morts congolais. Ces morts ne sont pas des victimes du régime de l’homme à la toque de léopard, mais bien des victimes de l’épopée AFDL. Et je persiste et signe.

La Loi ! Confinée au cœur d’un document qui doit servir de code de conduite pour une démocratie, la Constitution, la Loi, au Congo de Monsieur K, n’existe pas ! J’en veux pour preuve le fameux moratoire du Parlement au sujet de la congolité de nombre de ses parlementaires. Quand a-t-il été posé ce fameux moratoire ? Combien de temps devait-il duré ce foutu moratoire ? Et pourquoi a-t-il fallu ce satané moratoire ?

Répondez à ces questions, en toute honnêteté, et venez ensuite me dire que la Loi existe au royaume de Kadogo 1er.

Un homme célèbre a dit : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui restent assis et regardent ». Chercher qui est cet homme !

Un autre, non moins célèbre, a dit : « La liberté par tous les moyens ». Chercher aussi à savoir qui est cet homme !

Nous, Congolais du pays comme de l’extérieur, allons nous rester assis et regarder la destruction de notre monde ou allons nous utiliser tous les moyens pour notre liberté ?

Saluez votre conscience, si vous en avez toujours une !

PLL, MAC

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