J'ai reçu l'interpellation écrite venant d'une personne qui, apparement se trouve au pays, et qui m'accuse de n'avoir rien fait pour le pays et de me prélasser "napoto". Je mets le texte de cette personne tel que je l'ai reçu. Puis j'y réponds par la suite.

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Affaire Kutino : Le PPRD crée un nouveau leader

Adresse Internet du message :

http://liondjo.afrikblog.com/archives/2006/05/18/1903835.html

Titre du commentaire :

BO TIKA MA KE LELE

Commentaire :

ozoloba yomoko ozali wapi ozali napoto poatia batu makelele kala wana mboka ebeba mobutu azalaka bosalaka eloko te bovandi napoto kaka makelele bosala nini pona congo?

Auteur :

Email :

DI_diane@hotmail .fr

DIDISTONE

Date de publication :

14/08/07 - 22:35

Voici ma réponse:

Ainsi donc vous me dénigrez parce que je suis résident « extra-patrie » et pour vous cela constitue un quasi chef d’accusation contre moi. À vous lire, il semblerait que ne vivant pas sur le sol congolais, je n’aurai pas le droit de dire ce que je pense sur la vie de mon pays. Comme si le fait d’être un congolais de la diaspora aurait annihilé tout sentiment d’amour de la patrie. Et lorsque nous, ceux que les auteurs-acteurs de « théâtre de chez nous » ont caricaturés et renommés « diasa-diasa », « diaspourrie », etc, lorsque nous parlons de notre pays, vous nous dites que c’est du « makelele » !!!

Permettez-moi de vous dire que vous, Madame ou Monsieur DIDISTONE (un nom qui ne dit pas votre genre, et qui me rappelle furieusement un de ces nombreux noms que nos musiciens publicistes lancent à longueur de chansons dans la plus pur tradition antiartistique que l’on appelle le « mabanga »), n’êtes pas le (ou la) premier (première) à vous aventurer sur ce terrain stérile de l’attaque contre les congolais vivant hors du territoire national. Et comme à chaque fois, vos attaques contre nous ne reposent que sur du sable, un vide qui démontre la puérilité extrême de vos propos.

« Kala wana mboka ebeba Mobutu azalaka, bosalaka eloko te » ?? Moi je vous réponds que tangu Mobutu azalaka, il n’y avait pas 5 millions de morts, il n’y avait pas 120 femmes violées chaque jours dans l’Est du pays, il n’y avait pas 1200 morts par jours de causes liées au conflit, il n’y avait pas d’armée angolaise annexant sans coup férir tout le territoire de Kahemba,  les Mbororos ne venaient pas paître impunément en Uélé, les Centrafricains ne réclamaient pas Mobayi-Mbongo comme étant partie de leur territoire, les quatre turbines de Inga fonctionnaient (un peu certes, mais certainement mieux qu’aujourd’hui) et nous pourrions lister ainsi une foules de point qui affectent la vie de chaque congolais.

Ma question pour vous DIDISTONE (ça y est ! Je me rappelle maintenant où j’ai déjà entendu ce nom : Dans la bouche de Koffi Olomidé, dans quelques unes de ces chansons !!!) : Dix ans après la mort du dictateur-sanguinaire, dix après que les libérateurs aient prit le contrôle du pays, où en est justement le pays ?????

Dans la diaspora on ne fait pas du bruit ! Dans la diaspora on dit ce qui est, et ce qui est c’est que le Congo-Kinshasa est par terre et les vautours se disputent les meilleurs morceaux pendant que les congolais s’entre-déchirent parce que certains sont dans la diaspora et d’autre vivent au pays. Franchement, croyez-vous que c’est vraiment là le problème du Congo ?

Je ne veux pas perdre mon temps à tenter de vous rappeler que c’est par la seule volonté de la clique de criminels qui gouvernent le pays actuellement que nous avons été exclus du processus de démocratisation du Congo et ce, parce qu’ils avaient la crainte que nous influions sur le vote. Eh ! Oui ! La diaspora était contre eux et nous sommes plus de 4 millions de congolais vivant dans cette diaspora.

Philippe Lomboto Liondjo, Congolais vivant et travaillant hors du territoire national, comme des millions d’autres compatriotes et qui contribuent financièrement dans l’économie informelle du pays à hauteur de plus d’1 milliard de dollars par année (source Western Union). Et vous nous dites que nous ne faisons rien pour le Congo ?