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Prince du Fleuve Congo
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5 septembre 2006

Deuxième tour: Stratégie d’exclusion

La machine de propagande du porteur d’œufs s’est remise à tourner à plein régime, et il semble que son adversaire, muana mboka, prenne un retard considérable et qui risque de s’avérer fatal pour le scrutin du 29 octobre prochain. En fait, la tactique est très simple, mais d’une efficacité certaine. Pendant que le Vice-président est tenu dans le silence par le musellement musclé de ses chaînes de télévisions, la partie en face elle se répand à satiété sur les ondes des chaines publiques. La RTNC, véritable caisse de résonnance à l’usage quasi exclusif de l’ancien commandant des troupes de l’AFDL (chose que l’on a tendance à souvent oublier afin de « lisser » l’image d’ex-seigneur de guerre), donne tout ce qu’elle peut pour nous présenter une image super positive de l’ex-aide de camp du général James Kabarebe (ceci aussi, on ne le dit plus assez).

Et maintenant, dans un flot ininterrompu d’images que l’on passe en boucle, on y voit le jeune diplômé d’une université américaine spécialisée dans la vente « online » de diplômes en tous genre, agir comme un candidat en campagne électorale. Il descend dans la rue pour des bains de foules et se rend en visites médiatisées auprès d’autres candidats afin de leur faire une cours éhonté pour obtenir leur soutien. Dans le même temps, l’ex-chef  rebelle est réduit au silence. Nous assistons à un véritable assassinat médiatique.

La popularité du jeune caravanier écraseur de chiens va remonter en flèche dans cette partie du pays qui ne lui a pas accordé les voix nécessaires à une victoire électorale au premier tour. Oui, certaine popularité, même si cela est éphémère, lui sera assurée et se concrétisera par un gain de voix lors du vote car c’est lui qui occupe le terrain en ce moment. C’est lui qui impose son image et son message dans l’esprit des gens. Et en marquant ainsi le « territoire », à l’instar des fauves dans la jungle, il va sans dire que l’absence médiatique du chairman est un signe négatif, un signe d’abandon du combat que ce dernier donne au peuple.

Car c’est bien la question qui taraude les kinois, les congolais au pays et ceux de la diaspora en ce moment : Où est le Chairman ?

Pourquoi ce silence depuis deux semaines ? Est-ce une nouvel ruse pour surprendre l’adversaire ou se retrouve-t-il réellement pieds et poings liés ? Et si c’est le cas, par qui ?

En attendant, de l’extérieur, cette situation pourrait passer pour une nouvelle tentative afin d’éliminer un adversaire susceptible de faire de l’ombre à l’homme à la grande capacité d’écoute et de contrecarrer les plans des scientifiques occidentaux (même si ils se défendent d’une quelconque préférence). Comme cela l’aurait été fait pour l’opposant historique, le « Sphinx de Limete ».

Les événements des 20, 21 et 22 août derniers ne doivent pas nous dire autre chose que la vérité et, malheureusement, cette vérité n’est pas réjouissante pour le futur immédiat de notre nation. Et cette vérité nous amène à nous poser une autre question : Arriverons-nous réellement au 29 octobre ?

Au vu du comportement violent affiché sans complexe par les deux candidats restant en lice dans la course à la présidence, nous avons de sérieuses raisons de douter d’une issue heureuse. Dans un climat d’extrême tension et où la moindre étincelle peut tout faire exploser, nous observons que tant la précampagne  du chef de l’AMP (alors que cette campagne n’est pas encore ouverte de par la loi électorale), que le silence assourdissant de son adversaire, sont des faits très inquiétants qui n’augurent pas d’une suite apaisée.

Or, quand ces deux là se chamaillent, c’est encore une fois le simple peuple qui paye les pots cassés.

Philippe Lomboto Liondjo

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