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Prince du Fleuve Congo
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29 décembre 2005

Lettre de l'APARECO

R.D.Congo :

La Commission Electorale

Indépendante est « hors-la-loi »

LETTRE OUVERTE AUX MEMBRES DU COMITE INTERNATIONAL D’ACCOMPAGNEMENT DE

LA TRANSITION

(C.I.A.T.) :

              Mesdames, Messieurs,

              Le 18 Décembre 2005 aurait dû sonner comme le début du processus qui consacrerait l’avènement d’un Etat véritablement « Démocratique » au Congo ; la majorité des « soixante millions » de Congolais espérant voir la fin  d’un système qui n’a fait que précipiter leur descente en enfer. L’Accord global et inclusif  a fait de vous des garants, acteurs ou observateurs incontournables du processus de Transition en République Démocratique du Congo. Les « Grandes » Démocraties dont quelques uns d’entre vous sont ressortissants représentaient une caution  supplémentaire pour la bonne marche de cette transition dont les acteurs ex-belligérants ont toujours fait planer des doutes sur l’avenir du Congo.

                      Malheureusement l’organisation de ce référendum, malgré la volonté évidente de nombreux congolais de participer à un processus véritablement démocratique, a été entachée d’irrégularités qui fond que ce scrutin ne peut pas répondre à cette aspiration profonde de la majorité de la population congolaise . Même si ce dernier ne pouvait être absolument parfait, la question est de savoir quelle marge « d’erreurs », d’imperfections le rendait acceptable ou pas ? Or du fait que certains éléments tels que la liste nominative des électeurs ou la liste des bureaux de vote n’aient pas été publiés avant (au moins 30 jours avant le scrutin pour les bureaux de vote) prouvent d’emblée que des fraudes massives étaient orchestrés par

la C.E

.I . Par ailleurs cette « omission » malgré la demande express de certains partis de l’opposition, viole de ce fait l’article 19 de la loi référendaire. Quant à la liste nominative

la MONUC

a fait savoir à certains partis politiques que celle-ci ne serait pas disponible avant la fin du mois de Décembre 2005. Que de  réponses approximatives pour des documents essentiels !!

                                 De nombreux congolais, soit à peu près « 25 millions », auraient ainsi été sollicités pour se prononcer sur un texte qui n’a pas été vulgarisé, à plus d’un million d’exemplaires , soit un exemplaire pour à peu près 25 congolais. La vulgarisation du texte de la constitution a été insuffisante et tardive voir inexistante dans certaines zones du territoire congolais.

La Commission Electorale

et Indépendante qui en avait la responsabilité a transgressé une fois de plus la loi référendaire en ne respectant pas l’article 2, de celui-ci qui définit justement ce rôle essentiel qui était le sien, de rendre le contenu de ce texte aussi accessible que possible pour tous.

                           La campagne référendaire ne devant durer que 15 jours (article 6 de la loi référendaire) cela laissait peu de temps pour un débat contradictoire, qui aurait pu pallier ne fût ce qu’en partie à cette carence dans la vulgarisation du texte par

la CEI

, déplorée d’ailleurs par de nombreux congolais. Cet article

6 a

été également transgressée puisqu’elle précise que la campagne référendaire doit se terminer 24h avant le scrutin, or sous prétexte de « vulgarisation » du texte certains membres de

la CEI

faisaient  campagne pour  le « oui » la veille du scrutin ( Ex. : Kingabwa, à Kinshasa) et même le jour du référendum.

                                En violation de l’article 8 de cette même loi référendaire l’accès aux médias n’a pas pu se faire de façons égales entre les partisans du « oui » et du « non », ces derniers se sont vus refuser l’accès des médias publiques , tel que

la RTNC. Les

partisans du « non » ont subi des intimidations, ont été agressés  pendant qu’ils étaient en campagne , certains sont actuellement en prison alors que l’article 9 de la loi référendaire donnait le droit à toute personne de s’exprimer librement pendant la campagne référendaire.

            Les problèmes d’organisation qui ont émaillé ce scrutin ont eu d’autres conséquences telles que , certains congolais dans le Bandundu par exemple, n’étaient toujours pas enrôlés au jour du référendum.  Lors du témoignage de l’un d’entre eux sur Radio Okapi , on a pu se rendre compte que leur cas ne semblaient pas trouver de « solution » auprès de

la  CEI..Malgré

la prolongation d’une journée, du référendum, des bureaux de vote qui n’avaient pas ouvert la veille , dimanche 18 Décembre, n’étaient toujours pas ouvert le lendemain lundi 19 Décembre, notamment dans la région de l’Equateur où quelques congolais attendaient des membres de

la CEI

,en route, mais qui à la mi-journée n’étaient toujours pas arrivés. Pendant ce temps on pouvait apercevoir certains de leurs collègues à pieds dans les rues de Kinshasa , trimballant des urnes à la recherche d’un moyen de transport. Des cas « isolés » dira l’Abbé Malu-Malu aux journalistes qui l’ont interpellé à ce sujet, permettez-nous d’en douter surtout lorsqu’il s’agissait là de Kinshasa où il y a moins de problèmes d’infrastructures que dans le reste du territoire congolais !

            Le président de

la C.E

.I. parlera probablement aussi de cas isolés pour ces quelques électeurs (Kassaï, Equateur,…) dont les urnes ne ressemblaient en rien à celle décrite dans l’article 23 de la loi référendaire, puisque pour on ne sait quelles raisons les responsables de leur bureau ont dû les « fabriquer » eux-mêmes. Faits incroyables, pour un événement aussi important, il a manqué du matériel dans plusieurs bureaux de vote….D’autres, par contre n’étaient pas suffisamment sécurisés , d’où l’incendie de l’un d’entre eux, avec tout le matériel de vote, à Kinshasa (ma tete, quartier Maî-Ndombe). Plusieurs lieux de vote se sont retrouvés abandonnés par des militaires mécontents parce que , une fois de plus, ils n’étaient pas pris en charge financièrement. Cet état de choses a poussé plusieurs assesseurs à garder les bulletins de vote chez eux  à la fin de la journée!!!               

                        L’APARECO avait dénoncé , preuve à l’appui, l’enrôlement massif d’étrangers , notamment dans l’Est de

la République Démocratique

du Congo.

La CEI

  elle- même avait de plus annoncé que de nombreux congolais s’étaient enrôlés plusieurs fois. Aux vues de ces deux éléments il apparaît que

la CEI

,qui a reconnu qu’il lui aurait fallu plusieurs mois (au moins jusqu’en février 2006) pour « trier »ces  « doublons », en ne diffusant pas la liste de personnes enrôlées avant le scrutin a tout simplement couvert ces 2 forfaitures.

Ce manque de transparence, nous permet également de douter du chiffre annoncé de 24 millions de congolais enrôlés. Sans la liste nominative des électeurs, personne ne peut vérifier le nombre de Congolais qui se soit réellement inscrits. Le petit million d’exemplaires  du texte de

la Constitution

publié par

la C.E

.I correspond peut-être plus au nombre réels de Congolais enrôlés, soit beaucoup moins que les chiffres annoncés « officiellement »...Et puisque c’est le nombre d’électeurs « enregistrés » qui fixe le nombre de députés par provinces faute de recensement ,on comprend alors l’ampleur de la supercherie et ses conséquences.

                     Enfin, d’autres versions de

la Constitution

ont était rédigées, celle publiée au Journal Officiel , et soumis au Référendum ne serait pas la bonne version ! Quelle crédibilité peut-on encore accorder à ce scrutin ?

***

                                     

                        Mesdames, Messieurs, l’Accord de Sun City devait garantir aux Congolais l’organisation d’élections libres et démocratiques, la possibilité de se choisir des dirigeants en qui ils se retrouvent .

La Commission Electorale

« Indépendante » a contribué à faciliter la fraude avant et au cours du déroulement des opérations référendaires. L’organisation de ce scrutin par un organe qui n’a d’indépendance que le nom, qui ne travaille pas dans la transparence mais en toute illégalité, prouve malheureusement aux Congolais et de façon irréfutable que des élections organisées par nos gouvernants actuels en collaboration avec une telle commission ne nous garantiront jamais

la Paix. Comment

expliquer aux Congolais que vous puissiez continuer à cautionner de tels faits en ne les dénonçant pas ? Puisque vous convenez enfin aujourd’hui avec la majorité des Congolais que la mauvaise gouvernance prévaut au sein de l’actuel gouvernement pourquoi continuer avec une formule  « 1+4 » qui a été désavouée par les congolais depuis le 30 Juin dernier et qui a largement prouvé ses limites?

                                  Le Congo a plus que jamais besoin de dirigeants qui seront des interlocuteurs fiables pour vous et qui puissent être réellement au service de leurs compatriotes. Faut-il que ceux qui prennent les armes soient les seuls à représenter des interlocuteurs valables à vos yeux ? Les Congolais ont choisi

la Paix

et

la Démocratie

alors pourquoi continuez-vous à vous faire l’écho d’une équipe qui oppriment constamment ses opposants. Les menaces, les intimidations et les arrestations arbitraires sont en train de devenir le lot quotidien de tout ceux qui dénoncent ouvertement la politique de l’actuel gouvernement Congolais. Les journalistes Congolais également ne peuvent plus exercer librement leurs  professions, les défenseurs des Droits de l’Homme subissent les mêmes pressions. Le gouvernement Congolais est aux abois et tout laisse présager que cet état des choses ne fera qu’empirer à l’approche des « élections ».

           Le texte de constitution que l’on s’apprête à imposer aux Congolais permet désormais à beaucoup d’entre eux de se rendre compte que c’est bien un processus qui permettrait la fin de la souveraineté congolaise qui est en cours quoi que l’on en dise : surtout avec des articles contradictoires qui semblent reconnaître la souveraineté de l’Etat Congolais d’une part (Article 5, Article 217,…) et l’oblige à la « céder » d’autre part au nom d’une prétendue « unité africaine » qui de toute évidence passe par une démarche suffisamment ambiguë pour rappeler les fameux « accords de LEMERA » conclu entre ceux qui s’apprêtaient à agresser le Congo à l’époque, en voici l’Article 4 :« Prêchant le panafricanisme, l’Alliance s’engage à céder 3OO kilomètres aux frontières congolaises, à l’intérieur du pays, pour sécuriser ses voisins ougandais, rwandais et burundais contre l’insurrection rebelle. »

Les rédacteurs du texte de Constitution qui vient d’être soumis au référendum en RDC,  semblent avoir oublié que pour l’instant le Congo souffre de l’agression de quelques uns de ses voisins qui ont justement décidé de nier cette souveraineté Congolaise. L’Unité Africaine ne peut passer que par un respect mutuel entre les Etats et non par 5millions de victimes congolaises innocentes et des portions de territoires congolais en prime !

                    Et lorsque l’on affirme aux Congolais mécontents que ce texte pourra de toutes manières être révisé, on se garde bien de leur préciser le fait que d’après celui-ci, cette révision est pratiquement impossible car d’après l’article 218 quelque en soit l’initiateur , elle sera soumise « …à l’Assemblée nationale et au Sénat qui décident à la majorité absolue de chaque chambre du bien fondé du projet, de la proposition ou de la pétition de révision…». Il suffira donc d’un seul député ou d’un seul sénateur contre pour que toutes les tentatives de révision n’aboutissent jamais…

***

                           Le Congo est constitué aujourd’hui d’hommes et de femmes désireux de construire réellement leur pays et capables d’offrir un véritable avenir à leurs enfants. Quant aux autres Congolais qui persistent à trahir la confiance du peuple congolais ce n’est pas le laxisme ou la complaisance à leur égard dans l’application des lois ou des sanctions qui pourront apporter des solutions crédibles. Des millions de Congolais ont fait le vœu de bâtir un Etat digne de ce nom et vous ont fait confiance pour les accompagner dans cette démarche. Qu’avez-vous fait de cette confiance ?

              Le retard constaté dans l’organisation des élections en République Démocratique du Congo et l’argent gaspillé ne peuvent pas être imputables à la population congolaise, qui elle, avait déjà désavoué le système « 1+4 » que vous continuez à soutenir. Pourquoi devrait-elle hypothéquer sa souveraineté parce que

la Communauté Internationale

semble avoir choisi une politique de complaisance à l’égard d’acteurs politiques dont l’attitude n’a fait qu’entraver la bonne marche de

la Transition

et la mise en place d’un Etat véritablement démocratique au Congo. Quel est cet Etat digne de ce nom qui a pour fondement l’impunité, la tricherie, la corruption, la mauvaise gouvernance , le non-respect des Droits de l’Homme pour que vous ayez pu « fermer les yeux » pendant aussi longtemps sur les gabegies financières et autres dérives de l’équipe « 1+4 » ?

                    La population congolaise est en train de comprendre ce qui se passe actuellement en RDC, il va peut-être falloir commencer à reconsidérer sérieusement l’appréciation que vous aviez de la situation, en tenant réellement compte des revendications des Congolais parce que comme la vérité dit-on est têtue , toute cette mascarade orchestrée est en train d’apparaître telle quelle. Or ce n’est pas ce pour quoi la majorité des congolais ont cru s’engager lors des Accords de Sun City.

Quelques soient les résultats trafiqués de toute évidence et annonçant forcément la victoire du « oui »  au référendum il y aura désormais quelques millions de congolais, véritablement lucides en plus, en République Démocratique du Congo, avec qui il faudra dorénavant compter. Allez-vous continuer à trahir leur confiance et quelles conclusions devra commencer à en tirer l’opinion publique internationale ?

Fait à Paris , le 21 Décembre 2005

Pour l’APARECO,

Candide OKEKE,

Chargée des Relations Publiques et de

la Planification.

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Commentaires
L
moi je suis aussi l un des fils du pays patriote aussi pour la lutte que vs etes entres des mener pour notres pays je tien a soutenir cet lutte jusqu au bout j etait au pays la situatoin ça devien plus an plus crave aujour huis je me retrouves ici en europe acose des leure polytique qui promme meme pas l avenir de notres pays,que Dieu bainie l apareco ns sommes tous là
B
test
M
il y aura pas de paix durable tant qu'il y aura d'eclaircissements sur les elections au congo. Nous voulons que mr jeean pierre soit elu comme prévu aux elections
M
Bruxelles le 21 octobre 2006<br /> <br /> <br /> <br /> A Son Excellence Monsieur KOFI ANNAN<br /> Secrétaire Général de l’ONU à NEW YORK<br /> <br /> OBJET : DEMANDE D’ARRESTATION IMMEDIATE ET INCONDITIONNELLE <br /> DE L’EX-GENERAL LAURENT NKUNDA-BATWARE à l’Est de la <br /> R.D.CONGO.<br /> <br /> Transmis Copie pour information :<br /> <br /> - A Monsieur le Président en exercice du Conseil de Sécurité, à NEW YORK ; <br /> - A S. E. Monsieur José Manuel BARROSO, Président de la Commission de l’UNION EUROPEENNE, à BRUXELLES,<br /> - A S. E. Monsieur D. SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, <br /> Président en exercice de l’UNION AFRICAINE, à BRAZZAVILLE,<br /> - A S. E. Monsieur Alpha Oumar Konaré, Président de la Commission de l’UNION <br /> AFRICAINE, à ADDIS-ABEBA,<br /> - A S. E. Monsieur le Président GEORGE W. BUSH, à WASHINGTON,<br /> - A S. E. Monsieur le Président JACQUES CHIRAC, à PARIS,<br /> - A S. E. Monsieur le Président HU JINTAO, à BEIJING,<br /> - A S. E. Monsieur le Président Vladimir POUTINE, à MOSCOU,<br /> - A S. E. Monsieur le Premier Ministre TONY BLAIR, à LONDRES,<br /> - A S. E. Monsieur Guy VERHOFSTADT, Premier Ministre de Belgique, à BRUXELLES,<br /> - A S. E. Madame ANGELA MERKEL, Chancelière de l’Allemagne à BERLIN,<br /> - A S. E. Monsieur STEPHEN HARPER, Premier Ministre du Canada à OTTAWA,<br /> - A S. E. Monsieur SHINZO ABE, Premier Ministre de l’Empire du Japon, à TOKYO,<br /> - A S. E. Monsieur THABO MBEKI Président de l’Afrique du Sud, à PRETORIA,<br /> - A S. E. Monsieur OLUSEGUN OBASANJO, Président du NIGERIA, à ABUJA,<br /> - A S. E. Monsieur Eduardo dos SANTOS, Président de l’Angola, à LOANDA,<br /> - A S. E. El Hadj OMAR BONGO, Président du Gabon, à LIBREVILLE,<br /> - A S. E. Monsieur Levy MWANAWASA, Président de la Zambie, à LUSAKA,<br /> - A S. E. M. le Procureur Général de la COUR PENALE Internationale à LA HAYE,<br /> - A Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, Cité du Vatican, à ROME,<br /> - A l’Honorable Sénatrice CYNTHIA MacKINLEY, Congrès Américain, <br /> à WASHINGTON DC,<br /> - A S. E. Monsieur William L. SWING, Chef de la MONUC, Président du CIAT, à <br /> KINSHASA,<br /> - A S. E. Monsieur Joseph KABILA, Président de la RD Congo, à KINSHASA,<br /> - A S. E. Monsieur le Vice-Président Jean-Pierre BEMBA, Candidat <br /> Président III République, à KINSHASA,<br /> - A L’Honorable Président de l’Assemblée Nationale Elue, à KINSHASA,<br /> - A S. E. Monsieur le Ministre de la Défense de la RD Congo à KINSHASA,<br /> - A S. E. Monsieur le Ministre de l’Intérieur de la RD Congo à KINSHASA<br /> <br /> Excellence Monsieur le Secrétaire Général,<br /> <br /> Le général déchu LAURENT NKUNDA-BATWARE, ‘Congolais’ d’origine rwandaise, recherché par la Justice tant congolaise que internationale, s’illustre de plus en plus dans l’art de narguer le Pouvoir de Kinshasa et la Communauté Internationale. Pour mieux couvrir ses innombrables violations des Droits de l’homme au Kivu, à l’Est de la RDC, il vient d’y créer un Parti politique illégal appelé CNDP (Congrès National de la Défense des Peuples) Ceci, avec un objectif bien connu d’y proclamer une République sécessionniste qu’il veut appeler ‘République des Volcans’. Mais, aujourd’hui, c’est le degré extrême de ses VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME dans une totale indifférence du Pouvoir de Kinshasa et de la Communauté Internationale qui nous pousse à Vous adresser le présent cri de détresse. <br /> <br /> L’ex-général L. NKUNDA-BATWARE n’est pas un inconnu. Ayant dirigé la branche armée du Parti RCD (Rassemblement congolais pour la Démocratie) il a désobéi à l’ordre de ses chefs d’aller intégrer l’Etat-Major général de l’Armée congolaise réunifiée, parce que cela risquait de l’éloigner de la frontière rwandaise. <br /> - Il est l’un des TROIS officiers (avec ses collègues Bernard Biamungu et Gabriel Amisi alias Tango Fort) responsables des exécutions sommaires de CENT innocents, en mai 2002 au pont de la Tshopo à Kisangani <br /> - Dès juin 2004, il perpétra la prise de la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, avant d’en être chassé par un général loyaliste. Mais il avait eu le temps d’y commettre des viols des femmes et de filles, exécutions sommaires et autres crimes répugnants. <br /> <br /> Dans son maquis du Nord-Kivu, il est aujourd’hui considéré comme le plus grand danger pour la population, à cause, d’une part, du haut risque de concrétiser la sécession de la région, et d’autre part, des violations à vaste échelle, des droits de l’homme :<br /> - Viols en série et exécutions sommaires, signalés déjà depuis l’épisode de la prise de Bukavu. Depuis lors, il organise un Esclavage sexuel au profit de ses combattants.<br /> - Recrutement d’enfants-soldats pour augmenter rapidement les effectifs de son armée.<br /> - Collaboration étroite avec les FDLR (Forces pour la Démocratie et la Libération du Rwanda) ou INTERAHAMWE, réfugiés au Congo depuis le Génocide rwandais. Ces mêmes FDLR viennent de chasser de leurs villages, 47.000 habitants autochtones de IKOBO, Territoire de Walikale, Nord-Kivu. Drame confirmé par le service journal de Radio Okapi du 15 août 2006.<br /> - D’où, les MINORITES AUTOCHTONES SACRIFIEES. En plus de celles de IKOBO, citées plus haut, les autres populations de Masisi, Rutshuru, Walikale, Sud-Lubero, Nord-Kalehe, à savoir les HUNDE, NYANGA, TEMBO, KOBO, KANO, KUMU et NANDE (du Sud-Lubero) ont déjà été, pour la plupart, soit exécutées, soit chassées de leurs villages et leurs champs pour vivre de la charité dans les villes et grandes cités. De même, l’utilisation des violeurs atteints du VIH/SIDA est l’une de ces terribles armes d’extermination sélective commençant par décimer la classe d’âge la plus prolifique.<br /> - Cet acharnement sur ces MINORITES a un objectif clair de les exterminer. Ce qui est un Génocide évident. Ainsi le mutin NKUNDA y aide les INTERAHAMWE à y continuer le Génocide à l’instar de celui perpétré autrefois au Rwanda. <br /> - Campagne d’incitation à la haine tribale en prêchant la doctrine et le vocable de « Rwandophones » (clivage entre Congolais d’origine rwandaise et les autres Congolais) Distribution de dizaines de milliers d’armes à feu à ces derniers avec la complicité de son frère le gouverneur du Nord-Kivu, M. SERUFULI.<br /> - Nomination illégale d’Administrateurs de Territoire et de Chefs de Collectivités (Communes <br /> rurales), tous rwandophones, en prélude à sa fameuse future ‘République’. <br /> <br /> Voilà pourquoi nous mettons en garde contre la gravité et l’ampleur des conséquences dont voici <br /> les plus évidentes :<br /> 1. La ressemblance avec le génocide rwandais : Là-bas, tout le monde savait, mais personne n’a agi. Cet ex-général agit et fait des conférences et déclarations en plein jour. Il se promène parfois dans la capitale provinciale Goma. En toute quiétude !!<br /> <br /> 2. En novembre 1999, des criminels du même groupe ont enterré 15 femmes vivantes (voir leurs noms en annexe), à Mwenga (Kivu). Non seulement personne n’a réagi, mais pire encore, les responsables de ces crimes contre l’humanité n’ont jamais été inquiétés et certains d’entre eux occupent toujours des postes de responsabilité. <br /> <br /> 3. De même les auteurs des massacres de la Tshopo, à Kisangani, (14-17 mai 2002) qui ont fait <br /> l’objet d’une Enquête internationale, sont restés impunis. (Voir Annexe) !<br /> <br /> 4. Des ONG congolaises et Internationales de Défense de Droit de l’homme, dont <br /> HUMAN RIGHTS WATCH multiplient les appels pour son arrestation. Sans succès.<br /> <br /> 5. LES MINORITES LOCALES sont les premières victimes de cette situation. Mais Kinshasa, l’ONU et autres dirigeants du monde attendent leur extermination pour enfin commencer à examiner leur drame.<br /> <br /> 6. La CPI a bien fait d’arrêter Thomas Lubanga, chef de la milice UPC. Mais ce dernier n’est qu’un petit acteur à côté des gros poissons qui se promènent librement en RDC. Laurent NKUNDA-BATWARE est l’un d’eux.<br /> <br /> 7. A ce compte là, le vainqueur aux élections présidentielles congolaises, quel qu’il soit, ne sera plus en mesure de neutraliser Laurent NKUNDA. A ce moment-là ce sera trop tard, même pour l’ONU, l’Union Européenne et l’Union Africaine. Celles-ci trouveront le coût de l’opération trop élevé, et préfèreront lâcher la RDC et sacrifier définitivement les MINORITES LOCALES du Kivu.<br /> <br /> 8. Par conséquent, nous Vous sollicitons d’user de tous les moyens à votre disposition pour que Laurent NKUNDA-BATWARE et ses acolytes soient arrêtés et mis à la disposition de la CPI, à l’instar de Thomas Lubanga. <br /> <br /> 9. Par ailleurs, il est impératif de créer une COUR PENALE SPECIALE POUR LA RDC, comme au Sierra Leone, avec compétence s’étendant de 1996 à ce jour. Tous les responsables et les acteurs des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui ont été commis et qui se commettent encore en RD Congo devront être jugés et condamnés pour leurs actes. Sans mettre fin à l’impunité, la RD Congo ne sera pas stable et paisible. Dès lors, tous les efforts que la Communauté internationale, à travers l’ONU, aura déployés, n’auront servi à rien. <br /> <br /> Pour toutes ces raisons, nous Vous prions, ainsi qu’aux autres Destinataires de cette Lettre, d’agir sans plus attendre. Ce dont les Congolais vous seront infiniment reconnaissants.<br /> <br /> Veuillez agréer, Excellence, l’assurance de nos très hautes considérations.<br /> <br /> POUR LES COMMUNAUTES HUNDE, NYANGA, TEMBO, KANO, KOBO ET KUMU :<br /> Signé :<br /> MURAIRI M.K ; MASUMBUKO B.M ; LUNENO MARC ; MUBAWA MUHIIRWA J. ; MOTO MUHIMA M. - Adresses E-mail : -; ;- ; <br /> <br /> ANNEXE I : <br /> <br /> LISTE NOMINATIVE DES FEMMES ENTERREES VIVANTES A MWENGA (RDC) EN NOVEMBRE 1999<br /> COJESKI (COLLECTIF DES ORGANISATIONS ET ASSOCIATIONS DES JEUNES DU SUD-KIVU EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.)<br /> « VII. ENTERREMENT VIVANT DE PLUS DE 15 FEMMES DANS LE TERRITOIRE DE MWENGA / PROVINCE DU SUD-KIVU<br /> Dans la semaine du 10 au 15-11-1999, des affrontements meurtriers ont opposé autour de Bilalo-Mbili dans le territoire de MWENGA, des Militaires à la solde du R.C.D. (Rwandais en majorité) aux combattants Mayi-Mayi. Plusieurs soldats du R.C.D. ont été tués. Ces derniers ont en retour égorgé 97 personnes, dont surtout des vieillards, des femmes et des enfants (contexte immédiat d’enterrement vivant de 15 femmes à MWENGA).<br /> C’est dans le même climat d’hostilités qu’en date du 15 au 22 - novembre - 1999, plus de 15 femmes (paysannes) ont été enterrées vivantes dans les groupements villageois de BULINZI, de ILINDA, de MUNGOMBE et de NGANDO dans le Territoire de MWENGA par les Militaires Rwandais de l’A.P.R. sous le commandement opérationnel de Franck KASEREKA du R.C.D./GOMA.<br /> Le tableau suivant est plus illustratif : TABLEAU SYNOPTIQUE N° 06 :<br /> N° NOMS DES FEMMES ENTERREES VIVANTES VILLAGE DE PROVENANCE / ENDEUILLE<br /> 1.<br /> 2.<br /> 3.<br /> 4.<br /> 5.<br /> 6.<br /> 7.<br /> 8.<br /> 9.<br /> 10.<br /> 11.<br /> 12.<br /> 13.<br /> 14.<br /> 15 BITONDO Evelyne<br /> MBILIZI MUSOMBWA<br /> SAFI Christine<br /> KUNGWA Agnès<br /> NAKUSU NAKIPIMO Monique<br /> TABU WAKENGE<br /> NYASA KASADULE<br /> MAPENDO MUTITU<br /> BUKUMBU<br /> Epouse de Mwami KISALI<br /> Mama SIFA<br /> Mama MUKOTO<br /> MUKUNDA<br /> MBULIZI KYANDUNDU<br /> Une autre femme non encore identifiée BULINZI / MWENGA<br /> BULINZI / MWENGA<br /> BULINZI / MWENGA<br /> BULINZI / MWENGA<br /> BULINZI / MWENGA<br /> ILINDA / MWENGA<br /> ILINDA / MWENGA<br /> ILINDA / MWENGA<br /> ILINDA / MWENGA<br /> --<br /> --<br /> --<br /> MUNGOMBE / MWENGA<br /> NGANDO / MWENGA<br /> NGANDO / MWENGA<br /> Des sources concordantes ont témoigné que ces 15 femmes ont été préalablement enduit du piment partout sur le corps et que dans les mêmes circonstances du lieu et du temps, 17 autres femmes ont été retrouvées décapitées dans la cité de KALOLE (derrière le couvent des Prêtres) en territoire de MWENGA.<br /> <br /> <br /> *******************<br /> Marche de solidarité en mémoire des 17 femmes enterrées vivantes à Mwenga dans le Sud-Kivu<br /> ________________________________________<br /> Collectif des Associations du Kivu ; Bruxelles, 20.04. 2000<br /> Nous le Collectif des Associations du Kivu, appellons nos compatriotes congolais de Belgique et des pays limitrophes qui peuvent se joindre à nous, à participer à la marche de solidarité que nous organisons le DIMANCHE 30 AVRIL 2000, à Bruxelles dès 14h00 au Quartier Léopold, en mémoire des 17 FEMMES (nos mères) enterrées VIVANTES à Mwenga dans le Sud-Kivu, après humiliations et dégradations corporelles indéscriptilbes et dignes d'un comportement bestial à l'aube du 21è siècle par les soldats de l'APR (ruandais) aidés et soutenus dans leurs basses bésognes par les hommes sans foi ni coeur de RCD-Ilunga, mais aussi de la mesure d'éloignement et de bannissement à l'encontre de Mgr Emmanuel KATALIKO. <br /> <br /> Levons-nous, Peuple congolais, cessons de rêver et disons TOUS HALTE A CETTE NOUVELLE FORME DE VIOLENCE GRATUITE.<br /> ------------------------------------------<br /> <br /> ANNEXE II :<br /> EXTRAITS DES RAPPORTS DE HUMAN RIGHTS WATCH SUR LES EXECUTIONS DE KISANGANI, 14-17 mai 2002<br /> <br /> AVEC UNE RESPONSABILITE DIRECTE DE LAURENT NKUNDABATWARE<br /> DOC.I. HUMAN RIGHTS NEWS: (May 2002)<br /> Congo: Kisangani Residents Again Under Fire<br /> Rwanda’s Congolese Proxy Force Killing Civilians, Closing Civil Society Groups<br /> (New York, May 24, 2002) - Soldiers of the Rwandan-backed Congolese Rally for Democracy (RCD) have been rounding up and summarily executing suspected backers of a short-lived mutiny in Kisangani, the third-largest city in the Democratic Republic of Congo, Human Rights Watch said today.<br /> The RCD and its Rwandan army backers are the de facto authority in Kisangani, and as such must be held responsible for the security of the civilian population there. <br /> Suliman Baldo, senior researcher on the Democratic Republic of Congo at Human Rights Watch<br /> <br /> <br /> According to information Human Rights Watch has received, RCD troops have killed or seized dozens of civilians and others suspected of supporting a breakaway anti-Rwandan faction of the RCD. Many are still unaccounted for. The violence began on May 14. <br /> <br /> “The RCD and its Rwandan army backers are the de facto authority in Kisangani, and as such must be held responsible for the security of the civilian population there,” said Suliman Baldo, senior researcher on the Democratic Republic of Congo at Human Rights Watch. “The RCD and the Rwandan army garrison in Kisangani must immediately rein in unruly soldiers in their own ranks and hold those responsible for murder accountable.” <br /> <br /> Human Rights Watch urged the United Nations Security Council to order the U.N. peacekeeping mission in Congo to initiate an investigation into the May 14 events and their aftermath, ideally in collaboration with the field office of the U.N. High Commissioner for Human Rights in Congo. <br /> <br /> In the early hours of May 14, about a hundred soldiers from within the RCD, calling themselves the RCD-Originale, briefly occupied the official radio and called on Congolese RCD soldiers and city residents to unite and drive the Rwandans out of the country. A mob of about a thousand youths responded, and attacked and killed at least three people whom they identified as Rwandans. RCD soldiers eventually dispersed the mob, killing a handful of people in that incident. <br /> <br /> RCD loyalists later on the same day went on a rampage in quarters whose residents had demonstrated in support of the mutineers, killing about a dozen people, injuring many more, and pillaging houses and church offices in these populous neighborhoods. <br /> <br /> Local sources told Human Rights Watch that RCD soldiers rounded up young women from Mangobo quarters and raped them at their barracks. They briefly detained Father Xavier Zabalo, an elderly missionary from the Catholic Parish of Christ Roi, apparently for carrying some of the wounded to a local hospital. They later thoroughly looted the parish compound, and beat another elderly missionary. <br /> <br /> Top RCD officials have accused Kisangani's highly active human rights groups, church associations, and other civil society organizations of fomenting the trouble, and ordered then to halt their activities. The RCD-controlled radio station continues to air threats aimed at these groups, forcing many human rights and peace activists to go into hiding to evade imminent arrest. <br /> <br /> In the immediate aftermath of the mutiny, RCD troops seized dozens of suspect RCD military personnel and civilians, many of whom remain unaccounted for since their arrest. On May 17 and 18, bodies were seen floating in the Tshopo river, a tributary of the Congo river, by residents in outlying quarters of the city and, reportedly, by observers of the U.N. peacekeeping mission and the International Committee of the Red Cross stationed there. According to local sources, some of the decomposing corpses had been decapitated, and others had their wrists tied behind their backs. <br /> <br /> Dozens of Congolese police, soldiers, and civilians were detained following the events of May 14, and the discovery of some of their bodies in the river confirmed the worst fears of relatives that they had been summarily executed. Sources in Kisangani have estimated one hundred killings to date, with at least thirty killings of civilians. <br /> <br /> The recent violence was the fourth outbreak in as many years between competing rebel factions and the rival occupying armies of Rwanda and Uganda. All of them are vying for control of the strategically important Kisangani, a city of an estimated half a million inhabitants known for its lucrative diamond trade. At least nine hundred civilians were killed and many more were injured in crossfire when the occupying Ugandan and Rwandan armies fought in June 2000 over the control of the city, resulting in the Ugandan’s withdrawal. The fighting destroyed thousands of private homes as well as schools and clinics, prompting the U.N. Security Council to adopt a resolution demanding the immediate demilitarization of the city by both armies and the Congolese rebel factions they back, and that Rwandan and Uganda pay reparations to Kisangani residents for the losses and injuries they caused. <br /> <br /> “Kisangani inhabitants were still slowly recovering from the trauma of earlier feuds when they were again assaulted this week,” said Baldo. “If the security of civilians is still a priority, the Security Council must insist that Rwanda and the RCD immediately implement its earlier resolutions on the demilitarization of the city. Rwanda and Uganda should be pressed to pay the reparations long overdue to the residents.” <br /> <br /> *********************************<br /> <br /> <br /> MEME TEXTE EN FRANCAIS (plus bas)<br /> <br /> <br /> <br /> HUMAN RIGHTS NEWS: (May 2002)<br /> Congo : les habitants de Kisangani de nouveau soumis à des attaques ennemies<br /> La force congolaise agissant pour le compte du Rwanda tue des civils et ordonne la fermeture de groupes issus de la société civile<br /> (New York, 24 mai 2002) Des soldats du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), soutenu par le Rwanda, ont rassemblé et sommairement exécuté des partisans présumés d'une brève mutinerie qui s'est produite à Kisangani, la troisième ville de la République Démocratique du Congo, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. <br /> Le RCD et ses commanditaires de l'armée rwandaise sont les autorités de fait à Kisangani. A ce titre, ils ont la responsabilité de la sécurité de la population civile là-bas. Le RCD et la garnison de l'armée rwandaise à Kisangani doivent immédiatement contenir les soldats indisciplinés se trouvant dans leurs propres rangs et tenir pour responsables de leurs actes ceux qui ont commis des meurtres. <br /> Suliman Baldo, chercheur sur la République Démocratique du Congo à Human Rights Watch <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Selon des informations reçues par Human Rights Watch, les troupes du RCD ont tué ou capturé des douzaines de civils et d'autres personnes soupçonnées de soutenir une faction dissidente du RCD, hostile au Rwanda. On reste encore sans nouvelles de beaucoup de ces personnes. La violence a débuté le 14 mai (NB 2002) <br /> <br /> "Le RCD et ses commanditaires de l'armée rwandaise sont les autorités de fait à Kisangani. A ce titre, ils ont la responsabilité de la sécurité de la population civile là-bas," a déclaré Suliman Baldo, chercheur sur la République Démocratique du Congo à Human Rights Watch. "Le RCD et la garnison de l'armée rwandaise à Kisangani doivent immédiatement contenir les soldats indisciplinés se trouvant dans leurs propres rangs et tenir pour responsables de leurs actes ceux qui ont commis des meurtres." <br /> <br /> Human Rights Watch a vivement encouragé le Conseil de Sécurité des Nations Unies à ordonner le lancement, par la mission de maintien de la paix au Congo, d'une enquête sur les événements du 14 mai et leurs suites, idéalement en collaboration avec le bureau sur place du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits humains au Congo. <br /> Aux premières heures du 14 mai, une centaine de soldats environ issus du RCD et se faisant appeler le RCD-Original, a brièvement occupé les locaux de la radio officielle et a appelé les soldats congolais du RCD et les habitants de la ville à s'unir et à chasser les Rwandais du pays. Une foule d'environ mille jeunes a répondu à l'appel. Ceux-ci ont attaqué et tué au moins trois personnes qu'ils avaient identifiées comme rwandaises. Les soldats du RCD ont finalement dispersé la foule, tuant quelques personnes lors de la manœuvre. <br /> Le même jour, les loyalistes du RCD ont envahi des quartiers dont les habitants avaient manifesté un appui aux mutins et ont tout saccagé sur leur passage. Ils ont tué une douzaine de personnes environ, ont blessé beaucoup d'autres et ont pillé maisons et bureaux des églises dans ces quartiers très peuplés. <br /> <br /> Des sources locales ont affirmé à Human Rights Watch que les soldats du RCD avaient rassemblé des jeunes femmes des quartiers Mangobo et les avaient violées dans leurs casernes. Ils ont brièvement détenu le Père Xavier Zabalo, un missionnaire âgé de la paroisse catholique du Christ Roi, apparemment parce qu'il avait transporté certains blessés vers un hôpital local. Ils ont ensuite complètement pillé les locaux de la paroisse et ont roué de coups un autre missionnaire âgé. <br /> <br /> Des responsables de haut rang du RCD ont accusé des groupes de défense des droits humains très actifs à Kisangani, des associations liées à l'église et d'autres organisations issues de la société civile d'avoir fomenté les troubles. Ces responsables ont alors donné l'ordre à ces groupes de cesser leurs activités. La station de radio contrôlée par le RCD continue de diffuser des menaces dirigées contre ces groupes, forçant de nombreux défenseurs des droits humains et militants de la paix à se cacher pour échapper à une arrestation imminente. <br /> <br /> Immédiatement après la mutinerie, les troupes du RCD ont saisi des douzaines de personnes jugées suspectes appartenant au personnel militaire du RCD ainsi que des civils. Depuis leur arrestation, nombre de ces personnes n'ont plus donné signe de vie. Les 17 et 18 mai, des habitants des quartiers périphériques de la ville et apparemment aussi, des observateurs de la mission de maintien de la paix des Nations Unies et du Comité International de la Croix Rouge, en poste là-bas ont vu des corps flotter sur la rivière Tshopo, un affluent du fleuve Congo. Selon des sources locales, certains des cadavres en décomposition avaient été décapités et d'autres avaient les poignets liés dans le dos. <br /> <br /> Des douzaines de policiers, soldats et civils congolais ont été détenus suite aux événements du 14 mai et la découverte de certains de leurs corps dans la rivière ont confirmé les pires craintes de leurs proches qui redoutaient qu'ils aient été sommairement exécutés. Des sources à Kisangani ont estimé qu'environ cent meurtres s'étaient produits à ce jour dont au moins trente de civils. <br /> <br /> Cette récente irruption de violence est la quatrième qui se soit produite dans le même intervalle de temps, entre des factions rebelles opposées et les armées rivales d'occupation du Rwanda et de l'Ouganda. Tous ces acteurs luttent pour obtenir le contrôle de la ville de Kisangani, stratégiquement importante. Cette ville abrite environ un demi-million d'habitants et est connue pour son lucratif commerce de diamants. Au moins neuf cents civils ont été tués et de nombreux autres blessés lors d'échanges de tirs, lorsque les armées d'occupation ougandaises et rwandaises ont combattu, en juin 2000, pour le contrôle de la ville, conduisant au retrait des Ougandais. Les combats ont entraîné la destruction de milliers d'habitations privées ainsi que d'écoles et de cliniques, incitant le Conseil de Sécurité des Nations Unies à adopter une résolution exigeant la démilitarisation immédiate de la ville par les deux armées et par les factions congolaises rebelles qu'elles soutiennent. Cette résolution exigeait également que le Rwanda et l'Ouganda paient des réparations aux habitants de Kisangani pour les pertes et les blessures causées. <br /> <br /> "Les habitants de Kisangani récupéraient lentement du traumatisme causé par de précédentes querelles lorsqu'ils ont subi de nouvelles attaques cette semaine," a déclaré Baldo. "Si la sécurité des civils est encore une priorité, le Conseil de Sécurité doit insister pour que le Rwanda et le RCD mettent immédiatement en application ses précédentes résolutions sur la démilitarisation de la ville. Le Rwanda et l'Ouganda devraient être forcés à payer les réparations qu'ils doivent depuis longtemps aux habitants." <br /> *************************************<br /> <br /> DOC.II : HUMAN RIGHTS NEWS: (NEW YORK, AUG. 2002)<br /> <br /> Congo : Crimes de Guerre à Kisangani<br /> Identification des officiers impliqués<br /> (New York, le 19 août 2002) - Dans un nouveau rapport publiable mardi, Human Rights Watch identifie nommément les officiers du RCD (Rassemblement pour la démocratie au Congo), mouvement rebelle soutenu par le Rwanda impliqué dans les massacres de Kisangani et demande qu'ils soient jugés pour crimes de guerre. Le rapport montre que les rebelles sont responsables de tueries à grande échelle, d'exécutions sommaires, de viols et de pillages perpétrés lors de l'écrasement de la mutinerie qui a éclaté le 14 mai 2002. <br /> ________________________________________<br /> Sur le même thème<br /> <br /> En français :<br /> Crimes de guerre à Kisangani : la réaction des rebelles soutenus par le Rwanda à la mutinerie de mai 2002<br /> Rapport, août 2002 <br /> La guerre dans la guerre : Violence sexuelle contre les femmes et les filles dans l'est du Congo<br /> Rapport, juin 2002 <br /> Congo : les habitants de Kisangani de nouveau soumis à des attaques ennemies<br /> Communiqué, le 24 mai 2002 <br /> HRW Documents sur l'Afrique Centrale <br /> En anglais :<br /> War Crimes in Kisangani: The Response of Rwandan-backed Rebels to the May 2002 Mutiny <br /> HRW Documents about D.R. Congo <br /> <br /> ________________________________________<br /> "Les officiers responsables de ces crimes de guerre devraient être rapidement arrêtés et poursuivis." <br /> Suliman Baldo, chercheur de la Division Afrique de Human Rights Watch à Washington <br /> ________________________________________ <br /> "Les officiers responsables de ces crimes de guerre devraient être rapidement arrêtés et poursuivis," a déclaré Suliman Baldo, chercheur de la Divison Afrique de Human Rights Watch. <br /> <br /> Baldo s'est félicité de la récente signature d'un accord de paix entre les Présidents du Congo Joseph Kabila et du Rwanda Paul Kagamé. Cet accord appelle au désarmement des ex-Forces armées rwandaises (ex-FAR) et des miliciens interahamwe au Congo, impliqués dans le génocide 1994 au Rwanda et au retrait des forces rwandaises du Congo. <br /> <br /> Toutefois, souligne Human Rights Watch, des crimes de guerre et crimes contre l'humanité continuent d'être commis chaque jour et par toutes les parties dans la guerre du Congo, y compris par le supplétif du Rwanda, le RCD-Goma. <br /> <br /> "L'impunité est une plaie pour la région des Grands Lacs et tant que les belligérants et la communauté internationale ne se monteront pas déterminés à en finir avec elle, des civils innocents continueront d'être massacrés par des forces sans foi ni loi," a ajouté Baldo. <br /> <br /> Le rapport de trente pages, intitulé "Crimes de guerre à Kisangani : la réaction des rebelles soutenus par le Rwanda à la mutinerie de mai 2002," se fonde sur une enquête de trois semaines en République démocratique du Congo. <br /> <br /> L'équipe de recherche de Human Rights Watch a établi que des militaires congolais et des membres de la police avaient tenté de se mutiner contre les éléments rwandais du RCD-Goma à Kisangani le 14 mai, brièvement occupé la station de radio locale et tué plusieurs personnes considérées comme rwandaises. <br /> <br /> Cette tentative de mutinerie a rapidement pris fin, mais le RCD-Goma a envoyé par avion de Goma ses officiers les plus gradés pour orchestrer une campagne de répression brutale. Human Rights Watch a réuni les preuves de dizaines d'assassinats de civils dans la commune de Mangobo à Kisangani ainsi que de nombreux viols, passages à tabac et pillages à grande échelle, perpétrés dans le cadre de cette répression. <br /> <br /> En outre, les éléments loyalistes du RCD-Goma ont exécuté de nombreux détenus, soldats et policiers, notamment sur le Pont de la rivière Tshopo et jeté leurs corps mutilés dans la rivière. Beaucoup de ces corps ont refait surface ultérieurement. Human Rights Watch a également réuni les preuves de tueries commises dans d'autres sites comme celui d'une brasserie abandonnée, de la caserne militaire du Camp Ketele et de l'aéroport de Bangboka (bien Bangboka). Le bilan définitif reste à déterminer mais Human Rights Watch a établi qu'au moins quatre-vingts personnes - sans doute bien davantage - avaient trouvé la mort au cours de la mutinerie et de la répression qui s'ensuivit. <br /> <br /> Parmi les officiers directement impliqués dans les tueries se trouvaient : Gabriel Amisi, également connu comme Tango Fort, adjoint au chef d'état-major chargé de la logistique de l'armée du RCD-Goma; Bernard Biamungu, commandant de la Cinquième Brigade basée à Goma ; Laurent Nkunda, commandant de la Septième Brigade basée à Kisangani ainsi que plusieurs autres officiers de haut-rang des Cinquième et Septième Brigades. Biamungu a été vu donnant consigne à ses soldats de se rendre dans le quartier de Mangobo juste avant que les tueries de civils ne commencent là-bas et était présent sur les lieux de certaines tueries. Biamungu, Amisi et Nkunda ont, tous trois, été vus sur le Pont de la Tshopo peu avant le début des exécutions sommaires sur ce pont dans la nuit du 14 mai. <br /> <br /> Human Rights Watch a cherché à savoir si la Mission d'Observation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) avait failli à son mandat d'assurer la "protection des civils exposés à une menace imminente de violence physique." La Mission des Nations Unies comptait plus d'un millier de soldats à Kisangani et était clairement informée des tueries. <br /> <br /> Néanmoins, Human Rights Watch a salué l'enquête détaillée menée par la MONUC et le Bureau du Haut Commissariat aux droits de l'homme sur les événements de Kisangani, qui a contribué à dresser un compte-rendu précis des abus commis. En juillet, le Conseil de sécurité a fermement appelé à poursuivre les auteurs de ces tueries. <br /> <br /> "Nous nous félicitons de l'appel du Conseil de sécurité en faveur de la justice à Kisangani," a déclaré Baldo. "Mais le Conseil de sécurité doit fournir à la MONUC les moyens de protéger les civils dans les zones où elle est déployée et augmenter le nombre d'officiers des droits de l'homme qui lui sont attachés." <br /> <br /> Le rapport de Human Rights Watch : "Crimes de guerre à Kisangani : la réaction des rebelles soutenus par le Rwanda à la mutinerie de mai 2002", est disponible à l'adresse http://www.hrw.org/french/reports/drc2k2/.
V
Merci a notre frere Eric Lenge,pour sa lettre et notre autre frere honore; que moi je prefere Pardonner pour leur faits. mais la verite est deja la, va t'il celebrer cette maudite messe de mariage? Et le fameux astuce de 100l d'acide sulfurique a quoi bon? tosi toyebani? yo likaku obebisi buma, bileyi na yo te? mopao
Prince du Fleuve Congo
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