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Prince du Fleuve Congo
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17 décembre 2005

Les Robocops de Kabila en action

La police disperse des partisans du "non" en RDC


KINSHASA (Reuters) - La police congolaise a ouvert le feu à Kinshasa (dlr le vendredi 16 décembre)pour disperser une manifestation prônant le "non" au référendum de dimanche, qui doit doter la République démocratique du Congo d'une nouvelle constitution censée achever la transition politique.

Sous les yeux d'observateurs de l'Onu et d'organisations locales de défense des droits de l'homme, les policiers anti-émeute ont tiré en l'air, à balles réelles, et ont fait usage de leurs matraques et de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Ces derniers ont riposté en jetant des pierres, a constaté un correspondant de Reuters.
Les affrontements ont débuté lorsque la police a interpellé Theodore Ngoy, le chef de file du camp du "non", provoquant la colère de ses partisans.
"Peu importe que la manifestation soit légale ou pas, il s'agit d'un cas clair de recours disproportionné à la force. La police a ouvert le feu alors que la situation ne le nécessitait pas", a déclaré un représentant d'une ONG de défense des droits de l'homme.
Au moins un manifestant a été blessé à la tête.

L'OPPOSITION DEMANDE LE REPORT DU RÉFÉRENDUM


L'adoption de la future Loi fondamentale est considérée comme une étape essentielle du processus de transition mettant un point final à une guerre civile qui, entre 1998 et 2003, a attiré des armées étrangères et fait quatre millions de morts, pour la plupart victimes de la faim et des maladies.
L'ancien Zaïre, un immense pays aux richesses minières considérables dont l'économie est ravagée par la corruption et les violences, votera ainsi pour la première fois depuis 40 ans dans un scrutin démocratique à l'échelle nationale.
Le fragile processus de paix est menacé par une poussée du "non" pour lequel font campagne les détracteurs du gouvernement du président Joseph Kabila, perçu par beaucoup comme corrompu.
"La campagne du référendum n'est plus libre et équitable. (Les autorités) dispersent les réunions qui sont autorisées par la loi (soumise) à référendum", a déclaré Ngoy à Reuters peu de temps avant son arrestation.
Le projet de constitution renferme en effet un article relatif au droit de manifester.
"Nous demandons que le référendum soit reporté mais si nous sommes contraints de voter, nous devrons voter 'non'. Le problème est que la communauté internationale et la commission électorale, qui doivent être indépendantes, appellent à voter 'oui'", a ajouté Ngoy.

MENACE DE "GRAVE INCERTITUDE"


Les diplomates étrangers, y compris la commission internationale supervisant la transition politique, ont en effet appelé les Congolais à adopter la constitution.
"Si vous votez 'oui' dimanche, vous votez pour des élections dans le délai prévu. Si vous votez 'non', vous votez (...) pour une transition prolongée et une grave incertitude", a déclaré l'ambassadeur de Grande-Bretagne en RDC, Andy Sparkes, dans un communiqué diffusé au nom de la présidence de l'Union européenne.
Quelque 24 millions de Congolais sont inscrits pour le scrutin de dimanche et en cas de victoire du "oui", une série d'élections - présidentielle, législatives et locales - initialement prévues avant la fin juin 2005 seront programmées d'ici la mi-2006.
Soucieux de garantir le succès du "oui", le président Kabila s'est rendu vendredi à Bukavu, dans l'est du pays, une zone qui était tombée aux mains des Rwandais durant la guerre civile.
"C'est la première fois depuis la fin de la guerre que le président se rend à Bukavu. Il est venu ici pour remercier la population qui a résisté à l'occupation des Rwandais", a déclaré un porte-parole du chef de l'Etat.
"Il est venu ici pour consoler la population qui a tellement souffert de la guerre et il est venu pour parler à la population de l'importance de voter 'oui' à la constitution", a-t-il ajouté.


David Lewis

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Expréssion d'amertume diplomatique congolais" dans le livre intitulé "la guerre d' identité"
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